Come Play With Me [Ethaniel]

Invité

Le temps de vivre caché était révolu. Définitivement révolu. Elle était né en Angleterre, avait fuit toute sa vie pour leur échapper à eux, maintenant elle n'en avait plus rien à faire. Elle avait rejoint la capital Parisienne, et elle devait avoué qu'elle s'y plaisait. En général elle rodait dans les vieux quartiers, le Marais était de loin sont préféré avec l'île de Saint Louis. Le coté sombre, gothique, classe et en même temps tellement vieux de ses lieux l'attiraient vraiment. Elle pouvait y trainer jour et nuit, faisant des pieds de né au Noctarien qu'elle croisait. Elle jouait avec le feu en permanence, mais elle en avait marre de se caché, tout ça c'était relégué à son passé, dorénavant elle vivrait à découvert, tant pis si c'était dangereux. Elle ne calculait pas vraiment le danger de toute façon, elle était d'une folie complètement inconsidéré, et elle le savait, elle en profitait. Si l'on ne peut pas vivre libre, à quoi bon vivre après tout ?

Ce soir elle était descendu près de la Cathédrale. Autrefois ça avait du être un endroit de culte magnifique, lorsque les Noctariens n'avaient pas encore rependu leur terreur sur la terre. Qu'elle gâchis ! En même temps elle devait avouer qu'elle s'en fichait un petit peu, ce n'était pas comme si elle était croyante, ou quoique ce soit. Elle était seulement admirative devant tant de splendeur, et devant ses prouesses architecturales. A vrai dire, elle venait souvent ici, elle visitait, grimpait en haut des tours, et lorsqu'elle en avait envie passait sur les toits. Oui elle n'avait peur de rien, et surtout pas du vide. L'un de ses rêves ? Aller se perché dans la rosace, mais elle se demandait si les rebors de pierre serait assez large pour accueillir ses pieds, et jusque là elle n'avait pas encore eu le cran de s'y risquer. Elle était folle certes, mais pas encore tout à fait suicidaire. Elle entra dans la cathédrale, et s'assit sur un banc, calant ses pieds sur le dossier du banc devant elle. Pas très respectueuse comme nana vous me direz, et alors ? Ce n'est pas comme si il y avait quelqu'un dans l'église à cette heure si, et puis elle en avait que faire, elle était de toute façon traiter de monstre partout dehors, alors elle pouvait continuer à jouer les hérétiques et les sorcières jusqu'au bout, autant ne pas faire les choses à moitié.

Elle entendit un bruit derrière elle, sans faire de mouvement brusque elle se retourna à peine, juste de quoi entre apercevoir celui qui venait derrière elle. Si elle le connaissait elle le reconnaîtrait aisément, sinon elle s'en fichait bien, ce n'était pas non plus marqué sur son front qu'elle était une hybride, et elle n'était pas encore super connu dans Paris, enfin elle ne pensait pas. En se retournant elle reconnu facilement Ethaniel. Celui là pour le connaître elle le connaissait. Elle connaissait surtout les blessures qu'il avait pu lui faire, les sentiments trop violent qu'il ressentait et qu'il lui balançait à la figure, son impulsivité sans pareil, et sa violence qui dépassait largement la sienne. Les rencontres avec lui n'était jamais calme. Et d'ailleurs elle n'aimait pas tellement se retrouver dos à lui, si bien qu'elle se leva d'un coup, se plaçant face à lui, assise sur le dossier sur lequel elle avait posé ses pieds quelque secondes auparavant.

« Quel bonne surprise. Il ne manquait plus que toi pour parfaire cette ambiance mystique... »

Rapidement elle s'approcha de lui, et l'embrassa à la commissure des lèvres, se décalant légèrement de lui, avec un sourire qui lui convenait si bien. Suffisamment provoquant, et en même temps charmant, avec lui elle jouait avec le feu plus qu'avec n'importe qu'elle autre, et elle avait déjà failli le payer très très cher, mais bon, elle ne s'en lassait pas. En réalité, elle avait surtout besoin de le comprendre, tant pis pour sa vie pourris.

Messages : 28 Date d'inscription : 28/12/2009

Quand l'hybride s'en prend au Noctarien ... et inversement.

« Je déteste le dimanche. C'est le jours de la semaine que je maudis le plus. Il parait que ça se ressens , car il s'agirait du jours de la semaine où je suis le moins patiente , le plus exécrable. Moi ? Encore plus exécrable ? On a du mal à le croire. C'est vrai , tout le monde sait que je n'attends pas un jour en particulier pour me montrer détestable. Le dimanche , c'est une toute autre histoire. C'est mon mauvais jours. Une tradition que je m'efforce de perpétuer , un point c'est tout. Une raison à cela ? C'est sans doute du au fait que dans le passé , je me délectais de dévorer les chrétiens sortant de l'église. Des raisons ? Même pas en rêve , du moins je crois ! »

J'avais beau avoir mille et une chose à faire, j'étais tout autant concentré par l'envie de dégourdir mes jambes dans cette grande ville, que de me hâter à mes taches. J'avais toujours eu cette particularité à repousser les choses au lendemain, ce qui ne me paraissait pas d'une grande importance. De nos jours, on appelle cela de la fainéantise. Mais je me fais très facilement des clichés sur les mots à forte importance. Vous voyez cet homme allongé qui ne porte vraisemblablement qu'un caleçon, sur son canapé; une canette de bière à moitié vide dans une main, la télécommande prêt à changer n'importe qu'elle chaîne documentaire dans l'autre ? Je le vois très bien aussi, c'est de se cliché là que je vous parle. Alors que bons nombres sont fainéant sur le moment; mais finirons par ne plus l'être un jour ou l'autre. J'avais donc tout le loisir de vagabonder dans les rues de Paris. e faisais cet acte qui ne semble pas si anodin pour chaque être, je marchais, à une vitesse plutôt constante. Il semblait que mes pieds faisaient une course, l'un contre l'autre, et qu'ils ne voulaient se laisser dépasser. Je ne savais d'ailleurs où cela m'emmenait, j'avais entière confiance en mon intuition, qui me faisait voyager dans des endroits encore inconnue certaine fois. Or ce jour ci, où la brume tombait peu à peu sur la ville,et on percevait une autre journée paisible et sans grande importance.'air qui s'échappait de mes lèvres, comme cherchant à trouver une porte de sortie sur le monde, se dissipait en fumé au dehors. Il faisait encore frais, la journée était achevée et seulement quelques rares personnes n'était pas retourner dans un lit chaleureux, pour rester avec la froideur du ciel. Il n'y avait donc pas de meilleur temps pour pouvoir s'échapper d'un univers ou les murs sont vos maîtres, et ou vous êtes enfermés sous ces couches de béton. Je faisais partit de ces personnes, mais pour bien d'autres raisons. Une de ces raisons étaient la solitude. Cette quête de solitude qui n'était possible que la nuit. Maupassant déclare que la solitude est un fait que nous cherchons tous à fuir ; le jeune homme y pose son objection. Pour lui , la solitude est un besoin aussi vital que de ce venger de son frère. Certes vital est un bien grand mot , je vous l'accorde. Chercher la solitude à n’importe quel prix. S’éloigner des autres sans en ressentir le moindre mal. Les quitter et tout lâcher. Ne prévenir personne et disparaître. Autant de désirs enfouis au plus profond de lui. Des désirs qu’il ne pourrait jamais faire vivre tant qu'il n'avait pas détruit son frère. Ses pas le mena tout droit à la cathédrâle de Notre Dame. Il pénétra dans le somptueux et imposant lieu de prière et de recueillement. Mais Ethaniel n'était pas venu dans le but de se recueillir. Et un banc assez rude, au planches cloués de bois, s'était gentiment offert à ma venue. La poche droite de mon blouson contenait le paquet de cigarette qui me hantait depuis de folles secondes. Et je tentais de résister à cette pression qui me contrôlait. Réduit au niveau d'esclave face à cette infâme mélange qui composait ces tubes blanchâtres. J'avais tant de fois perdu un sacré bout de temps pour l'arrêt définitif de cette vulnérabilité en moi. Mais donnez moi une simple raison de perdre une chose qui vous procure tant de bien. Seulement pour ajouter à votre vie cinq ans tout au plus.

« Quel bonne surprise. Il ne manquait plus que toi pour parfaire cette ambiance mystique... »

Il mis plus de temps pour se rendre compte que quelqu'un venait vers lui qu'a l'habitude. Son esprit était ailleurs. Et lorsqu'il entendit que quelqu'un venait, il ne réagit pas vraiment. Malheureusement, c'était Cooper. Pourquoi elle ? Est-ce-qu'il y avait quelqu'un ou quelque chose qui les dirigeaient, d'en haut ? Parce que si c'était le cas, cette personne/chose tenait vraiment à ce qu'ils se haïssent du plus profond de leurs âmes. Il voulait juste de la solitude dans ce monde d'enfer. Adossé sur le banc, un bras pendant dans le vide, je laissais échapper un petit rire narquois, piqué au vif. Avant de simplement lui répondre avec tout le calme du monde.

« Qu'est que tu peux être puéril mais cela ne m'étonne pas de toi »

Cooper. Sa pire ennemis. Elle l'attirait pourtant. Ce diable à la peau d'un blanc, aux cheveux raides, d'un blond vif et ses yeux. Oui, le pire était ses yeux. Des yeux bleu. De loin on pouvait l'associé à une poupée fragile, un ange descendu du ciel. Et pourtant ... Elle était tout sauf un ange. Rapidement ces lèvres ce posa sur les miennes, au coin des miennes. Vif, plus rapide que le Diable. Oui, elle était loin d'être l'ange que son apparence voulait transmettre. Sourcils froncés, traits tirés, poings serrés, cheveux ébouriffés, sens en alerte ; C’était officiel, j'étais contrarié, voire même très énervé. Je lui voue une haine profonde. Et pourtant j'étais si heureux d'être attirait par elle, une simple preuve qui pouvait prouvé que j'étais loin d'être bi. Oui. Je ne pouvais l'être. Mais je ne pouvais être comme les autres, fantasmant beaucoup plus que sur elle, sur d'autre personne ... plus viril. Et je la haïssais.

« Petite sotte. »

Comment avait-elle pu penser un instant que je veuille d'elle - cette erreur de la nature... D'un naturel violent et suceptible, monsieur ne pouvait plus se contenir... Ingérable, sa main parti tout droit sur le visage de la belle. Il frappa de toutes ses forces. Il voulait qu'elle souffre. Il avait été trop calme et maintenant, ça venait d'exploser. Sans un regard pour la jeune fille, il était comme dans sa bulle de démence.

« Plus jamais, tu entends ? Plus jamais tu n'imposes quelque chose Lewis ou sinon... Je te tue... » Pause. Il posa enfin ses yeux sur les siens. Echange indéfinissable. « Déjà que de t'avoir dans les jambes, est un calvaire de chaque instant; alors pas besoin d'y ajouter tes gestes et tes sois disant baiser. Et que ce soit ce soir ou un autre soir, je préfère être aveugle que de laisser une fille de ta condition me souiller. Est-ce clair ? »

Invité

«Je vous hais profondément, petit crétin d'arrogant. Ainsi vous pensez être supérieur à nous, vous pensez que parce que vous êtes de sang pur, vous êtes mieux que nous ? Mais ne soyez pas si aveugle, qu'avons nous de moins que vous ? Nous possédons les même facultés, et même nous les connaissons plus jeune que vous, et nous les maîtrisons donc sans doute mieux. Vous n'êtes que des peureux minables, et je vous hais. Je vous hais pour tout ce que vous faites, pour tout ce que vous faites subir à ce monde qui n'a rien demandé, pour tout ce que vous me faites subir, moi qui n'est rien demandé. Et toi. Je te hais encore plus. Je te hais pour ce que tu es tout d'abord. Tu es comme eux. Ou non, tu es pire qu'eux. Je dois t'avouer que lorsque je t'ai vu pour la première fois, j'ai pensé que tu étais différent, tu paraissais ailleurs, pas si assoiffés de pouvoir que ça, aucun minable ne te précédait ni ne te suivait, je pensais que tu étais quelqu'un de bon. Et puis la première gifle à volé. Une gifle, puis une pluie de coup, tu voulais m'abattre comme les autres, je m'étais lamentablement trompé, fichu naïveté qui veut trouver sa place dans un monde qui ne fait que vous rejeter. Tu es un véritable pourri Ethaniel. Pourquoi je te poursuis ? Pour te tourmenter, tu n'auras pas ma peau, pas plus que les autres. Je suis Cooper Lewis, maître de mon passé, de mon présent, de mon avenir, et personne n'a d'effet sur moi, même pas toi. Tu veux ma peau, tu auras mes poings. Oui je ne suis pas une petite fille inoffensive, je suis une arme de guerre formé depuis mon enfance pour venger cette race faible. Eux aussi je les hais, mais moins que toi, moins que vous tous. Alors oui, je parais complètement stupide, et complètement masochiste, mais c'est juste que je n'ai pas peur de toi, je n'ai pas peur pour ma vie, tes coups m'importe peu, ta colère m'amuse. Devrais-je te dire que je ne te comprend pas non plus ? Tu parais torturé, souffrant même, ne me demande pas comme je le sais, je le sens, et je déteste ça. Mais tes sentiments sont trop puissant pour que je passe à coté, et dieu sait ce que je déteste être impliqué dans les sentiments des autres, mais surtout dans tes sentiments, c'est juste affligeant, dérangeant, et juste dégoutant. Raah... Tu m'épuise d'avance, je te hais, tes coups ne me feront plus rien, je veux juste te faire souffrir et t'énerver, je suis doué à ce jeu, et je te comprendrais bien avant que tu ne m'anéantisse. Et je te promet, le jour ou je t'aurais compris tu seras fini Ethaniel, et j'aurais gagné.»

« Qu'est que tu peux être puéril mais cela ne m'étonne pas de toi »

Elle sourit. Certes elle ne contrôlait pas à merveille ses dons, son contrôle de l'empathie était nul, et son contrôle de la métamorphose était vraiment imparfait, mais au moins son don de métamorphose lui permettait d'afficher une façade bien différente de celle qui était à l'intérieur. Ainsi elle pouvait bouillonner, rêver de l'empaler sur un mur, de lui tordre le coup, et de lui crever les yeux, son apparence riait, riait encore et toujours. Elle était de ces petites folles incompréhensible, et complètement insaisissable. Plutôt doué à la course, elle était rapide, vive, gracieuse, et précise. Une folle riante, violente, et surtout très lunatique. Elle foutait la migraine, elle était complètement incompréhensible, et elle adorait ça, jouer avec ses différentes facettes était l'une de ses passions, comme celle de se transformer au d'autre personne pour en énervé d'autre.

« Je te manquerais si je n'existais pas... Tu peux l'avouer, je fais cet effet à tout le monde... »

Elle sourit. Elle avait un sourire charmant, et vraiment magnifique. Peut être parce que ça illuminait ses yeux bleus, et que ceux si ressemblait alors à un ciel étoilé. Le mieux lorsqu'on se sent brisé par la solitude, et de tout faire pour penser que l'on est pas seul. Peut être est-ce aussi pour ça qu'elle tourmentait tant Ethaniel, parce que lorsqu'elle était avec lui, elle n'était pas seul, et que lorsque ses sentiments la giflait violemment, elle savait que c'était elle qui les provoquait, et au fond ça la rassurait, elle n'était pas invisible, et elle faisait encore son effet.

« Petite sotte.»

Elle fit mine d'être choqué avant de ressentir la colère du jeune homme. Il était contrarié, elle le sentait, elle sourirait volonté si elle n'était pas aussi dérangé par l'effet que les sentiments du jeune homme faisait sur elle. Elle sentait soudainement tout son intérieur se crisper et comme si son corps ne lui appartenait plus, elle sentait quelque chose de plus fort pénétré dans elle, et faire table rase de toute le reste pour l'envahir un instant et puis s'évanouir. Plus le sentiment était fort plus c'était long et douloureux, elle détestait ce don. Ça pourrait surement être utile, si elle savait s'en servir, et que ça ne lui faisait pas si mal, mais là, c'était plutôt vraiment handicapant, surtout qu'elle semblait être complètement connecté au jeune homme. Soudainement elle sentit la main du jeune homme valser dans sa figure. Ouch. Sa tête partit sous le coup du coup. Au moins ça la réveillerait, c'était sur.
Elle fit bougé sa mâchoire histoire de s'assurer que tout allait bien, et s'amusa à tirer la langue en plissant les yeux, comme pour se foutre de la gueule d'Ethaniel et lui montrer qu'elle se fichait bien de ses coups. Enfin sa joue était quand même toute rouge.

« Plus jamais, tu entends ? Plus jamais tu n'imposes quelque chose Lewis ou sinon... Je te tue... » Pause. Il posa enfin ses yeux sur les siens. Echange indéfinissable. « Déjà que de t'avoir dans les jambes, est un calvaire de chaque instant; alors pas besoin d'y ajouter tes gestes et tes sois disant baiser. Et que ce soit ce soir ou un autre soir, je préfère être aveugle que de laisser une fille de ta condition me souiller. Est-ce clair ? »

« Je pourrais te faire plein d'autre chose dont tu ne te remettrais pas, tu sais. »

Le draguer était devenu son nouveau jeu. Aller savoir pourquoi ça l'énervait tout particulièrement, alors elle, elle continuait. Et puis il fallait avouer que même si elle avait envie de l'étrangler, de le tuer ect... Elle ne serait pas contre une petite partie de jambe en l'air avant, juste pour le plaisir.

« Tu sais ce qu'elle te dis la fille de ma condition ? Va te faire voir. Je ne suis pas l'un de vos esclaves. Si je veux faire quelque chose, je le fais. Quand à l'idée d'être aveugle... Si tu veux je peux toujours t'arranger le coup... Je me ferais un plaisir de t'arracher les yeux. »

Elle sourit, cette fois c'était un sourire énervé. Elle détestait qu'on lui rappelle sa condition. Elle savait que tout le monde la considérait comme un monstre, pas la peine de lui rappeler. Elle aurait bien envoyer valser ses poings dans la tronche du jeune homme, mais elle savait qu'à ce jeu là, il était bien plus fort qu'elle, alors tant qu'elle le pouvait, elle préférait l'énerver avec des mots plutôt que de se lancer dans une bataille qu'elle ne gagnerait pas.

Messages : 28 Date d'inscription : 28/12/2009

. . . « Ce n’est pas chose facile, que de naître au cœur d’une guerre. Génération maudite, dont les années de jeunesse ne représentent, malgré elle, rien de plus que le sacrifice nécessaire au retour de la paix. L’un des camps remporte la victoire, sa victoire, et se réjouit de l’avenir qui se profile ; parce que ses idéaux deviennent ceux de tout un peuple.
Je n'ai jamais trouvé le temps de me préoccuper de la guerre. Que m'importe que coule le sang. Car il faut le dire, Bien et Mal sonnent comme des notions creuses face au tracas du quotidien, lorsqu'on est encore jeune et insouciant. Ou trop soucieux. Plus je repense au passé, plus j'en deviens amère. Traîtres sont les souvenirs, et plus je m'y accroche, plus je me perd. Qui suis-je, en fin de compte? Le doute. Quant au reste... je n'en sais rien. »

Comme chaque soir depuis près de trois semaines, Matthew quitta son domicile afin de se rendre a la cathédrale : Notre Dame de Paris. La beauté du lieu aurait pu être la raison de ses promenades nocturnes, elle l’avait d’ailleurs été autrefois... Pour beaucoup, l’endroit était synonyme de ressourcement et d’apaisement. Le faite d’avoir le pardon éternel. Mais pour Ethaniel il était tout autre à présent … il serait le témoin de l’aboutissement de ses plans et d’une certaine façon, de sa vengeance. Car il s’agissait bien là d’une vengeance.

« Je te manquerais si je n'existais pas... Tu peux l'avouer, je fais cet effet à tout le monde... »

Dans l’esprit calculateur d‘Ethaniel, Cooper était un ennemie, une rivale qui se devait d’éliminer. Bien que moins forte que lui tout autant physiquement que moralement, elle restait dangereuse. Elle était, malgré ses faiblesses, un adversaire de taille. Ethaniel avait dû faire appel à tout son self contrôle pour ne pas lui arracher purement et simplement la tête. Lui manquait … Et puis quoi encore. Mais le tuer n’était pas dans ses projets, il voulait se venger. La tuer d’une mort lente et douloureuse … C’étais beaucoup plus amusant que de lui arracher la tête.

« Va te faire foutre Mlle Lewis ! »

Choquée par ces propos. Petite sotte. Elle jouait à merveille la comédie. Son humeur était changeante. Et les sentiments d’Ethaniel étaient partagés entre l’amusement et l’agacement. L’amusement d’abord parce que Cooper se montrait bien changeant. Après s’être ainsi laissée aller en essayant de le draguer et surtout, après s’être autant impliquée, voilà qu’elle jouait les prudes offusquées par de simple parole. L’agacement ensuite, car elle se permettait de lui parler d’une façon bien irrespectueuse. Elle ne semblait réaliser à qui elle avait à faire. Ou plutôt, si. Mais elle semblait s’en moquer comme si elle était persuadée que rien ne pourrait lui arriver, que jamais Ethaniel ne s’en prendrait à sa vie. C’était d’autant plus rageant car elle avait raison. Si il avait pu tuer l’hybride sans que cela n’ait de conséquences, il l’aurait déjà fait. Seulement, il savait que ce n’était pas la meilleure façon de se débarrasser d’elle. Il y avait des règles. Malheureusement …

« Je pourrais te faire plein d'autre chose dont tu ne te remettrais pas, tu sais. »

« Tout comme moi. Ne jamais te remettre. »

Non, ils ne parlaient certainement pas de la même chose. Certes, elle était attirante. Certes, c’étais une des rares qui lui faisait encore cette effet. Malheureusement c’étais une hybride et rien que pour cella il la détestait encore plus. Il aurait aimé lui briser la nuque à cette petite prétentieuse qui lui prenait son temps précieux. Mais il devait garder bonne figure et ne surtout pas laisser ses remarques le faire sortir de ses gons. Mais Cooper semblait décidée à pousser sa chance.

« Tu sais ce qu'elle te dis la fille de ma condition ? Va te faire voir. Je ne suis pas l'un de vos esclaves. Si je veux faire quelque chose, je le fais. Quand à l'idée d'être aveugle... »

Inconsciente ! Savait-elle la chance qu’elle avait ? Se doutait-elle un seul instant que surement une tout autre personne aurait déjà égorger ce … montre. Ethaniel n »était d’ailleurs pas loin de craquer. Il serra plusieurs fois les poings afin de tenter de se calmer, mais ne cessait de bouillir à l’intérieur. Le sourire qu’elle se permit d ’afficher le mettais hors de lui. Pourtant il réussi à s’exhorter au calme. Un calme fragile, ne tenant qu’à un fil et ne demandant qu’à se briser à la moindre opportunité. Et cette opportunité, Cooper ne mit pas plus de quelques secondes à la lui donner.

« Si tu veux je peux toujours t'arranger le coup... Je me ferais un plaisir de t'arracher les yeux. »

Ce fut avec un grognement digne de celui d’un animal qu’Ethaniel se jeta sur Cooper. Agrippant sa gorge avec férocité, son regard laissait deviner ce qu’il désirait faire à cette chose en cet instant.

« Pauvre de toi, ne sais tu donc pas qu’on ne doit pas jouer avec le feu ?! »

Cela ne suffit pas à calmer Ethaniel, toujours énervé par l’audace de Cooper. Lui faire mal physiquement le démangeait.

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« Je suis incompréhensible, insaisissable, imprévisible, mais surtout parfaitement irrationnel. De toute façon pour comprendre quelqu'un il faut d'abord le vouloir, et qui voudrait ? Pas vous, pas lui en tout cas. Et puis comment pourrais-je être rationnel lorsque je vis dans un monde pareil ? Possédant des pouvoirs magiques me permettant de prendre l'apparence et la voix de n'importe qui, ressentant les émotions les plus profondes de autres, j'étais condamné à être étrange et irrationnel. On vit dans un monde laid, vicieux et même pourris jusqu'à la moelle. Je dois avouer que cette irrationalité à du bon. Au moins je peux sourire dans ce monde de fou, je peux rire, et m'amuser, ce que je ne ferais si j'étais rationnel. Je suis lucide et c'est déjà bien assez douloureux. J'envie ces stupides naïfs et idéalistes, ceux qui arrivent à voir la beauté du monde sous cette couche de crasse, oui je les envie, ils doivent être heureux. Ou plutôt être des imbéciles heureux, mais qu'importe. Pour une minute de véritable bonheur, je vendrais mon âme au diable. De toute façon je suis condamner à l'enfer, et je devrais déjà y être depuis 21 ans selon beaucoup.

Mais maintenant mon jolie, attrape moi. Tue moi si tu le veux, j'en ai que faire. J'aime te voir froncé les sourcils, serrer les poings, et même me le décocher en pleine figure. J'adore sentir ton impulsivité et ta colère. J'ai pas autant de force que toi, mon beau, mais je n'en suis pas moins dangereuse. Je n'ai qu'un self contrôle limité, mais face à toi je m'en sors plutôt pas mal. Prépare toi à vivre des jours tourmentés, je suis là, je ne te lâche plus, et je compte m'amuser. Pour rattraper ses 21 dernières années. Désolé, c'est toi que j'ai choisi. Me tue pas tout de suite, attend de voir de quoi je suis capable, mon chou. »

La Cooper pensait beaucoup, peut être beaucoup trop même. Mais c'est ce qui lui permettait de tenir, de rire, de sourire même, et de s'amuser. Elle se répétait son but en tête, elle essuyait les coups, elle riait des réactions du jeune homme. Elle sentait déjà les flammes lui bruler les doigts, les orteils, mais elle riait sans cesse. Le début de la folie sans doute. Folie de solitude et de pouvoir. Lorsqu'on est seul on se pense invincible, c'est lorsqu'on est confronté au monde qu'on se rend compte de sa faiblesse. La première fois elle était tombée de haut.

« Va te faire foutre Mlle Lewis ! »

Ouh... C'est qu'il s'énerve le petit... Va te faire foutre, va te faire foutre. Ou pas. La bouche en cœur, les yeux qui roulent jusqu'aux cieux avant de redescendre sur le petit et énervé Noctarien. Son regard dur, froid et énervé lui foutait des frissons dans le dos, ou du moins elle faisait semblant.

« Tout comme moi. Ne jamais te remettre. »

Ouh... Le vilain. Les menaces, déjà ? Pas très doué en self contrôle le petit. Elle n'avait pourtant encore presque rien fait. Elle n'en était qu'au début, du début. Ce n'était même pas les préliminaires. Elle avait à peine marqué le titre, et n'avait pas encore entamé le prologue qu'il s'énervait déjà. A ce rythme il mourrait de colère avant d'avoir pu la tuer. La colère n'est pas bon pour le cœur et les vicaires, il faudrait qu'il se calme s'il voulait vivre vieux.

« Tu ne me tuerais pas... Je suis trop... Chiante...et intéressante... Qu'est ce que je peux endurer pour te mener la vie dur ? Avoue que tu aimerais le savoir... »

Incompréhensible, elle l'était. Elle était bornée, et vraiment inconsciente. Elle devrait fuir Ethaniel si elle avait un minimum de jugeote. S'il se mettait à vraiment vouloir la tuer, alors elle n'avait pas l'ombre d'une chance... Quoique. Il faudrait rusé, encore et toujours rusé, mais elle avait une petite chance c'est vrai. Mais elle ne croyait pas en la chance. C'était drôle, il tremblait comme une feuille. Pas de peur, mais de rage. Le voir essayer de se calmer était jouissif pour la jeune femme. Les Noctariens était bien ridicule. Puissant, assoiffé de pouvoir, mais stupide, et peu souvent capable de contrôler leur pulsion. Soudainement il la saisit à la gorge, l'étranglant littéralement. Ok, il n'avait pas tout à fait apprécier la joute verbale à sens unique de la jeune femme. Qu'est ce qu'il pouvait de pas être drôle. Cooper ferma les yeux de douleur, et bloqua sa respiration au maximum pour essayer de tenir le temps de trouver une solution ou de le faire lâcher. Il ne la tuerait pas maintenant, si ?

« Pauvre de toi, ne sais tu donc pas qu’on ne doit pas jouer avec le feu ?! »

Si, elle le savait. Elle savait souvent tout ce qu'elle devait ne pas faire, mais si elle les suivait, elle n'était pas sortie de l'auberge et ne s'amuserait jamais alors... Là elle commençait sérieusement à manquer d'air, et il avait pas l'air de vouloir la lâcher. Le visage tordu de douleur et commençant à prendre une sale couleur, elle ouvrit les yeux, et vit cette expression terrifiante sur le regard du jeune homme. Oh... Il ne la lâcherait pas. Sous le coup d'une peur soudaine elle se transforma en chien loup. Un chien loup qu'elle connaissait bien. Elle l'avait appelé Cop. Il était mort le jour ou elle avait tué sa mère, son seul compagnon d'infortune jusque là. L'avantage c'est qu'il avait un cou plus large que celui de la jeune fille, et que cela obligea Ethaniel à la lâcher. Elle retomba sur ses quatre pattes, et montra les crocs. Crétin, tu ne savais pas qu'il ne fallait pas l'énerver et lui faire peur? Elle était pas du genre à mourir sans rien dire, et elle pouvait réagir extrêmement bizarrement. Elle s'apprêtait à lui sauter dessus et à le mordre lorsqu'elle repris son apparence. Il avait de la chance qu'en l'étranglant il l'avait affaibli et qu'elle ne pouvait pas tenir sa métamorphose plus longtemps, sinon elle lui aurait sans doute déchiqueté un membre ou deux. Elle porta ses mains à son cou, assise par terre, et reprenant une respiration normal.

« Et toi on ne t'as jamais dit de ne pas nager dans les eaux troubles lorsqu'on a pas pied ? »

La, elle était énervé. Elle n'appréciait jamais qu'on essaye de la tuer, étonnamment.

» Ethaniel
» Ethaniel - La différence ne rend pas plus fort.